Le prolongement du commencement
Mes années de collège se sont succédés et mon mal être s’est intensifié. Jusqu’au jour où j’ai cru pouvoir me libérer de ce fardeau que je tenais sur mes épaules depuis tant d’année. L’infirmière avait convoqué tout les élèves à l’approche du brevet. Je lui ai tout dit. Elle ne m’a pas cru. C’est à ce moment là que j’ai compris pourquoi j’avais décider de ne pas en parler avant.
Je repense sans cesse à cet époque, je me dis souvent que si l’infirmière m’avait tendu la main a l’époque je serais peut être heureuse aujourd’hui.
Une personne l’a fait après elle, mon premier patron d’apprentissage. Il a remarquer mes mouvements de recul, mes sursauts, mes tremblements quand lui ou mon collègue s’approchait de moi. Chose que ma famille ou « mes amis » n’ont pas remarquer. Il m’a demandé comment j’allais. Je ne lui ai rien répondu et je me suis contenter de pleurer. Puis je suis venue à lui parler de mon harcèlement scolaire, de la perte d’un de mes proches, de mon agression sexuelle et de mes nombreuses tentatives de suicides.
Au fil du temps je suis devenue beaucoup plus proche de lui que de mon père. Il me prévenait toujours quand il s’approchait pour ne pas me faire peur, me demandait la permission pour me prendre dans ses bras, m’aidait quand j’avais un problème dans mon appartement, m’a inviter à ses repas de famille…Il était devenu ma famille.
Puis il est décédé, laissant derrière lui sa femme, ses 2 enfants et une gamine paumer.
C’est ainsi que j’ai perdu mon confident, et la personne qui avait réussi à me redonner goût à la vie.